Le Centre d’excellence régional (RCE) de la Financial Services Commission (FSC) en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a organisé, le jeudi 7 avril, un atelier virtuel sur le thème « Soutenir les efforts de lutte contre la corruption et autres crimes financiers pendant le Covid-19 », à la Nex Tower à Ebène.

Plusieurs personnalités, à savoir, le Chief Executive (CE) de la FSC, Dhanesswurnath Thakoor, le directeur général de l »Independent Commission against Corruption (ICAC), le Dr Navin Beekarry et le chef de la Division anti-corruption (ACD), Direction des affaires financières et des entreprises, OCDE, Patrick Moulette, étaient les principaux porte-parole. Dhanesswurnath. Thakoor a souligné qu’il y avait 560 participants de 22 pays différents qui se sont inscrits à cet atelier et a félicité l’OCDE et le RCE pour le thème de l’événement qui arrive à un moment opportun où, espérons-le, le monde sort de la pandémie.

Selon lui, les statistiques ont montré que la corruption et les crimes financiers ont considérablement augmenté pendant la pandémie de Covid-19, les escrocs ayant profité des vulnérabilités des systèmes. En outre, le CE de la FSC a souligné qu’en tant que régulateur du secteur des services financiers non bancaires, la Commission prend des mesures continues pour lutter contre la criminalité financière et collabore avec d’autres autorités dans la lutte contre la corruption.

Sur cette note, il a souligné que depuis l’avènement de la pandémie en 2020, il a été observé que les escrocs se sont livrés à différents types d’activités frauduleuses, notamment : attirer le public pour proposer des formules de prêt apparemment alléchantes, exploiter les faiblesses des réseaux et des systèmes de technologie de l’information pour accéder à des informations confidentielles, personnelles et critiques pour l’entreprise dans un contexte de forte augmentation du travail à distance, collecter des fonds pour de faux organismes de bienfaisance et divers programmes de phishing liés à la Covid-19 et assurer une présence croissante dans les médias sociaux, grâce à l’ingénierie sociale, pour mieux orchestrer les tentatives de ‘phishing’.

Dr Beekarry a fait remarquer qu’il est très regrettable que la corruption ait refait surface dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Il a souligné l’importance de la coopération et de la coordination entre les parties prenantes nationales, régionales et internationales pour soutenir les réformes nationales et lutter contre la corruption, la corruption transnationale et d’autres délits financiers connexes.

Il a également parlé de la forte corrélation entre les crimes financiers et le blanchiment d’argent et a ajouté que les institutions concernées ont, dans ce contexte, démontré au Groupe d’action financière (GAFI) que les systèmes mis en place pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme sont durables.

Pour sa part, Patrick Moulette a rappelé que cet atelier fait partie d’une série d’ateliers organisés à Maurice par le RCE en collaboration avec l’OCDE. Cette initiative, a-t-il souligné, est le résultat d’un protocole d’accord qui a été signé entre le gouvernement mauricien et l’OCDE en septembre 2018. Parlant de l’objectif de l’atelier, il a indiqué qu’il se concentrait sur la lutte contre la corruption et le renforcement des mesures d’intégrité ainsi que sur les approches de prévention, de détection, d’enquête et de poursuite de la corruption et des crimes financiers pendant le Covid-19.

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