Dans une lettre adressée au gouvernement de Maurice, Mozilla et Google ont partagé leurs préoccupations concernant les modifications proposées à l’article 18 (m) de l’ICT Act, qui imposeraient des « mesures d’application techniques » dans le but déclaré de réduire « les contenus illicites et préjudiciables identifiés ». Les amendements spécifient des mesures techniques telles que des certificats numériques auto-signés qui seront utilisés comme points d’ancrage de confiance, par lesquels le gouvernement mauricien peut intercepter, décrypter, rectifier et stocker les données de trafic Internet.

Selon eux, l’approche proposée aurait cependant des implications graves et disproportionnées sur la vie privée et la sécurité des citoyens mauriciens, ainsi que des personnes à l’étranger, tout en faisant peu pour répondre aux préoccupations exprimées. « La proposition de l’ICTA ne mettrait donc pas seulement en danger la vie privée des Mauriciens mais compromettrait également l’intégrité et la sécurité du système dont Maurice et de nombreux autres pays dépendent pour leurs services essentiels », peut-on lire. Le résultat serait un Internet moins sécurisé pour les citoyens mauriciens, qui les exposerait à un plus grand risque de fraude, de vol d’identité et de surveillance.

Par ailleurs, Mozilla et Google soulignent que « le cadre statutaire proposé va sans aucun doute interférer avec les droits et les libertés fondamentaux du peuple mauricien, en particulier ses droits à la vie privée, à la confidentialité et à la liberté d’expression ». De ce fait, ils exhortent les autorités à ne pas poursuivre cette approche.

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