Concernant les mesures d’accompagnement des comédiens par la Mauritius Film Development Corporation (MFDC), Alessandro Chiara, comédien et membre du parti Idéal démocrate, lors de l’émission l’Heure du Débat axée sur la situation des artistes dans l’île, le mercredi 4 août dernier, parle de « bonne initiative. Mais c’est aussi révélateur d’une certaine ignorance de cette industrie.»

Ce dernier illustre ses dires par ce qui suit. « Pour un tournage, il faut compter la location de la caméra qui coûte presque Rs 70 000 par jour. Pour un tournage qui va durer deux mois au minimum, les Rs 2 millions sont déjà dépassés. Et là, je ne parle que de la caméra. »

Cependant, notre interlocuteur dit comprendre que l’Etat ne peut fournir aux artistes une somme aussi conséquente, d’autant plus que les détails de leurs dépenses ne sont souvent pas justifiés. « Si vous demandez Rs 30 millions à des personnes qui ne sont pas le domaine, ils vous diront que c’est énorme, quand ces fonds peuvent être utilisés pour faire du social ou quelque chose d’autre. Mais quand vous faites un film, il ne s’agit pas uniquement d’acteurs. C’est une industrie aux coûts conséquents. Et au final, les Rs 30 millions sont utilisés pour des besoins plus urgents, par exemple supporter financièrement des dizaines voire des centaines de personnes. Il faudrait peut être conscientiser le public sur les différents talents utilisés dans le tournage d’un film.»

Jake Francois, comédien et acteur, soutient le point soulevé par Alessandro Chiara. “Quand vous regardez par exemple Titanic, avec les effets spéciaux, il est logique que le film ait coûté une somme colossale. Je pense que le public doit comprendre comment est tourné un film.”

Facebook Comments