Tout commence en 2016 avec l’affaire Brasse. Que reproche-t-on à Mario Nobin, nommé commissaire de police un an plus tôt ? D’avoir accéléré les procédures pour que le présumé trafiquant de drogue Mike Brasse obtienne son passeport. Ce dernier a été arrêté, en octobre 2016, à La Réunion avec 42 kg d’héroïne.

L’éclatement de cette affaire a depuis « embarrassé » l’ancien No 1 de la police. L’opposition ainsi que plusieurs avocats ont régulièrement réclamé sa mise à pied.

Ce n’est toutefois qu’après sa nomination comme commissaire des prisons en remplacement de Vinod Appadoo en juin 2020 que l’on a appris que les soucis de Mario Nobin étaient loin d’être terminés. Effectivement, dès le mois de décembre, Mario Nobin a été convoqué pour la toute première fois dans les locaux des Casernes centrales.

Pour éviter une convocation ‘under warning’, Mario Nobin avait, dans un premier temps, demandé une injonction auprès de la Cour suprême.

Demande qui a été finalement rejetée par la juge Jane Lau Yuk Poon. Confronté à trois jours d’interrogatoire, Mario Nobin avait toutefois campé sur sa position et nié toute implication dans l’affaire Brasse. Il a démenti avoir donné des instructions au Passport and Immigration Office (PIO) pour que Mike Brasse puisse obtenir rapidement un passeport provisoire pour se rendre à La Réunion.

Au bout de ces trois jours d’interrogatoire, l’affaire avait été référée au Bureau du directeur des Poursuites publiques (DPP).

Le commissaire des prisons a cependant été pris de court par une nouvelle convocation ce mardi 29 décembre qui a au final mené à son arrestation sous une charge de ‘using office for gratification’. Il a été sommé de fournir une caution de Rs 75 000 et de signer une reconnaissance de dette de Rs 2 millions.

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