« Nous condamnons fortement cette diffusion qui, de notre point de vue, équivaut à du journalisme sensationnaliste et de bas étage qui veut se faire passer pour du journalisme d’investigation. » L’Association of Trust & Management Companies (ATMC) ne fait pas dans la demi-mesure une semaine après la diffusion du reportage d’India Today sur l’utilisation du global business mauricien pour le blanchiment d’argent dans l’affaire AgustaWestland.

L’ATMC s’offusque ainsi que le reportage des Indiens s’appuie « uniquement et naïvement » sur les commentaires d’une seule personne pour brosser un « un grand tableau trompeur » d’un pays entier qui se livrerait au blanchiment d’argent. Tandis que les commentaires généralistes allant dans ce sens, fait valoir l’association, ne font que souligner la « crédulité » de deux reporters indiens « amateurs » et d’éditeurs d’India Today qui se sont fiés à un seul interlocuteur.

A Maurice, des règles strictes sont appliquées quant au customer due diligence, dont la provenance des fonds, rappelle l’association dans son communiqué publié hier. India Today, relève l’ATMC « semble ignorer ou le fait avec mauvaise foi » que Maurice est classée comme « largely compliant » par le Forum mondial sur la transparence et l’échange d’informations à des fins fiscales de l’Organisation de coopération et de développement économique.

L’association rappelle que le secteur du global business à Maurice est très réglementé. Les deux entreprises mises en cause dans le reportage, précise-t-elle, appartiennent à la catégorie 2 des Global Business License companies et en cela ne peuvent bénéficier du traité fiscal entre Maurice et l’Inde ou avec un autre pays.

ML Administrators Ltd n’est pas membre de l’ATMC, souligne également le communiqué qui renvoie à celui de la Financial Services Commission. Le régulateur a, la semaine dernière, demandé la révocation de Shakil Fakeermahamod en tant que directeur et Money Laundering Reporting Officer de la compagnie suite à ses déclarations diffusées dans le reportage.

L’ATMC exige, elle, qu’India Today retire les propos qui salissent la réputation de Maurice.

Lire le communiqué dans son intégralité.

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