À Mayotte, un couvre-feu a été instauré dès ce mardi 17 décembre, de 22 heures à 4 heures du matin, après le passage dévastateur et meurtrier du cyclone Chido, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

D’après la place Beauvau, ce couvre-feu est mis en place pour des raisons de sécurité, afin d’éviter les pillages, sur cet archipel meurtri qui est en manque de tout et où les habitants s’alarment d’une situation sanitaire qui se dégrade.

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé qu’il se rendrait dans l’archipel « dans les prochains jours ».

« Face à cette tragédie qui bouleverse chacun de nous, je décréterai un deuil national », s’est exprimé le chef de l’État, sur X, le lundi 16 décembre, après une réunion gouvernementale de crise, affirmant qu’il se rendrait dans les prochains jours à Mayotte « en soutien » à la population et à toutes les personnes mobilisées.

« L’île est totalement dévastée », a déclaré lundi le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau, à La Réunion, au retour d’un déplacement à Mayotte, précisant que « 70 % des habitants ont été gravement touchés ».

400 gendarmes attendus

Bruno Retailleau a également annoncé l’arrivée « dans les prochains jours » de 400 gendarmes supplémentaires pour prêter main forte aux 1 600 gendarmes et policiers présents sur l’archipel, tout en précisant qu’il n’y avait « pas eu vraiment de pillage » jusqu’à présent.

Le préfet a ordonné la mise en place d’une mission de recherche des morts, les autorités sont « incapables » de donner un bilan pour l’instant, redoutant « plusieurs centaines » de morts, peut-être même « quelques milliers » sur cet archipel comptant de nombreux bidonvilles.

Le décompte est d’autant plus compliqué que Mayotte est une terre de forte tradition musulmane et que, selon les rites de l’islam, de nombreux défunts ont vraisemblablement été enterrés dans les 24 heures suivant leur décès, a souligné la préfecture.

« Le bilan sera lourd, trop lourd », a annoncé Bruno Retailleau.

Source : France 24