Un adolescent de 15 ans « lardé de 50 coups de couteau et brûlé vif » mercredi. Un tueur présumé de 14 ans qui abat froidement un chauffeur de VTC vendredi. Après ces deux affaires intervenues dans la semaine, le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a dénoncé lors d’une conférence de presse dimanche 6 octobre un « ultrarajeunissement » des auteurs, soulignant un « degré supplémentaire » franchi, « une perte totale de repères » et une « sauvagerie inédite ».
La victime du second homicide, un père de famille de 36 ans, chauffeur de VTC et footballeur amateur connu dans la région, était « totalement extérieure aux trafics de stupéfiants » qui gangrènent la seconde ville de France. Ce « narchomicide », qui n’a pas touché la cible prévue, était la vengeance programmée de celui de mercredi, a également souligné le magistrat, évoquant « le contexte du conflit opposant dans le 3e arrondissement de Marseille (le clan de) la DZ Mafia et le clan dit des ‘Blacks’ de la cité Félix-Pyat pour la prise de contrôle du point de vente de la cité du Moulin de Mai », à la Belle de Mai.
Le terme de « narchomicide » a été forgé par la justice marseillaise pour qualifier les règlements de comptes sur fond de trafic de drogues.
Source : France 24