La crise sanitaire a pris tout le monde de court. Alors que les Mauriciens avaient repris leur train-train quotidien, un deuxième confinement s’est abattu sur l’île, chamboulant leurs habitudes. Les restaurants, ne pouvant plus accueillir les clients, ont dû se réadapter pour maintenir une certaine fluidité de leurs activités. De ce fait, le monde de la restauration s’est digitalisé pour mieux intégrer cette nouvelle ère qui pourrait durer pendant un moment encore. La livraison à domicile a pris de l’ampleur pendant le confinement et ce mode de fonctionnement s’est imposé dans la vie de nombreux Mauriciens. Ajouté à cela, avec le déconfinement partiel, le ‘Pick and Pay’ est aussi de mise.

Le virus est venu gâcher plusieurs projets, notamment les mariages et les anniversaires. Seules dix personnes au maximum peuvent assister à un mariage. Une aubaine pour certains qui veulent faire des économies mais beaucoup de tristesse pour d’autres qui souhaitent réunir leurs grandes familles. Pour Dooshiant Ramluckhun, propriétaire de RM Garden à Trianon et gérant de SuperUnic, la situation est critique. « Nous sommes toujours dans l’attente d’une évolution et la seule solution c’est de proposer aux clients de reporter les mariages. Or, les reports des mariages sont très rares et la plupart préfèrent faire avec les moyens du bord. Les mariages sont organisés en petit comité pour éviter les dépenses et la contamination », souligne-t-il. Dooshiant Ramluckhun précise également qu’il a dû rembourser plusieurs clients.

Du côté des discothèques et pubs, c’est également portes closes. Alors que des concerts et des ‘jam sessions’ étaient prévus ce mois-ci, tout a été annulé. Les gérants des discothèques, des pubs et les organisateurs d’évènements espèrent toujours des jours meilleurs. « Nous attendons les autorisations. En attendant nous ne pouvons rien faire malheureusement. L’attente est longue et il n’y a aucune visibilité jusqu’à l’heure. On ne peut pas assurer la continuité de notre business et on doit faire avec ce qu’on a pour payer les employés », fait ressortir Abhishek Gooransing, propriétaire et fondateur de Tomorrow Island. Toutefois, certains artistes ont pris l’option d’utiliser les réseaux sociaux pour continuer à faire connaître leur travail.

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