Le volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, qui se trouve sur une des îles inhabitées de l’archipel, à environ 65 kilomètres de la capitale, Nuku’alofa, a provoqué un tsunami qui a inondé les côtes du Pacifique, du Japon aux États-Unis en passant par le Pérou.

La menace principale semble passée, mais le tsunami déclenché par la spectaculaire éruption d’un volcan aux îles Tonga a provoqué d’importants dégâts à Nuku’alofa, la capitale de l’archipel. « Le tsunami a eu un impact important sur le littoral nord de Nuku’alofa, avec des bateaux et de gros rochers rejetés sur le rivage », mais aucune victime n’a été signalée, a déclaré, ce dimanche, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, sans préciser s’il y avait eu des dommages dans les autres îles de l’archipel. La Nouvelle-Zélande va envoyer un avion militaire de reconnaissance pour survoler la région lundi si le nuage de cendres volcaniques le permet.

Les communications avec les Tonga sont coupées depuis que l’éruption d’hier a endommagé un câble sous-marin, mais Mme Ardern a déclaré que son gouvernement avait pris contact avec le Haut-Commissariat de la Nouvelle-Zélande dans la capitale. Elle a également déclaré qu’il n’y avait «aucune éruption importante en cours » et que les cendres avaient cessé de tomber, mais qu’une nouvelle activité volcanique ne pouvait être exclue.

Le Centre d’alerte aux tsunamis pour le Pacifique (PTWC) a précisé à 4h00, heure de Paris, que la menace de raz-de-marée était « globalement passée » pour les pays riverains de l’océan, même si de légères variations du niveau de la mer restent possibles pendant quelques heures. « Profondément inquiet pour les habitants des Tonga qui se remettent des conséquences d’une éruption volcanique et d’un tsunami », a tweeté le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, ajoutant que « les Etats-Unis sont prêts à envoyer de l’aide à nos voisins du Pacifique » .

Vues saisissantes prises de l’espace

L’éruption de vendredi dernier a duré huit minutes, et elle était si forte qu’elle a été entendue « comme un bruit de tonnerre lointain » aux îles Fidji, à plus de 800 kilomètres de l’épicentre, ont déclaré des responsables des autorités locales. Des vues saisissantes prises de l’espace ont montré le moment de l’éruption, lorsque le volcan dégage un immense champignon de fumée et de cendres, ainsi que l’onde immédiatement déclenchée autour dans l’océan, jusqu’aux côtes du Pacifique, du Japon aux États-Unis en passant par le Pérou.

Equivalent à un tremblement de terre de magnitude 5,8

L’Institut géologique américain (USGS) a enregistré l’éruption de samedi comme équivalente à un tremblement de terre de magnitude 5,8 à une profondeur nulle. L’éruption était si puissante qu’elle a même été entendue en Alaska, a tweeté l’Institut de géophysique de l’Université d’Alaska à Fairbanks. La station météorologique de Fife, en Écosse, a déclaré sur Twitter qu’il était « tout simplement incroyable de penser à la puissance qui peut envoyer une onde de choc dans le monde entier », après que l’éruption eut provoqué un saut dans son graphique de pression atmosphérique.

Le volcan sous-marin Hunga-Tonga-Hunga-Ha’apai, situé à environ 65 km de la capitale tongienne Nuku’alofa, avait émergé lors d’une éruption en 2009, et avait craché tant de gros rochers et de cendres dans l’air en 2015 qu’une nouvelle île de deux kilomètres de long sur un kilomètre de large et 100 mètres de haut s’est formée lorsqu’ils se sont déposés.

Source : Le Monde/AFP

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