Le 1er mai, jour de la Fête du travail, le droit d’expression des travailleurs et des syndicats, est célébré dans plusieurs pays du monde. Cette date historique a marqué le pays à travers divers guerres de foules, réunions politiques et combats syndicaux. Cependant, suite au confinement dernier, cette date ne fut l’objet d’aucun mouvement. Quel changement apportera l’ère du digital à cette date symbolique à plus d’un titre ?

De son origine qui remonte à 1886, aux États-Unis, le 1er mai fut pendant longtemps l’objet de débats et réunions politiques dans l’île. C’est lors d’un immense rassemblement politique, le 1er mai 1938 que la Fête du travail a été célébrée pour la première fois dans l’île, à l’invitation de Maurice Curé et du Parti Travailliste. Le 1er mai 2019, la Fête du travail fut célébrée pour la dernière fois, le Mouvement Militant Mauricien (MMM) et le Parti mauricien social démocrate (PMSD) entre autres, ayant déployé leurs troupes dans l’île.

Cependant, ces dernières années, les partis politiques ont peu à peu délaissé cet évènement généralement dédié aux meetings. Les syndicats prirent alors la relève. Parmi les symboles syndicaux de la Fête du travail, on compte notamment une stèle gravée des noms des personnages historiques qui ont milité pour l’avancement du droit des travailleurs dans l’île, les organisations syndicales ainsi que les dates importantes de l’histoire. Cette stèle a été érigée au Plaza à Rose-Hill en 2019 en mémoire de la lutte syndicale.

Cependant, suite à la révolution numérique, l’île opère désormais dans un environnement de plus en plus digitalisé. La crise sanitaire de la Covid-19 n’a fait qu’accentuer ces changements économiques et sociaux. A l’ère du digital, quelles seront les implications liées à cette date historique ? Ces rassemblements à enjeux politiques se feront-ils sur les réseaux sociaux ? Et en ce qui concerne les mouvements symboliques des travailleurs et autres syndicats, verrons-nous des ‘hashtags’, ‘lives’ ou conférences en ligne dédiés au combat de la classe ouvrière?

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