L’application de messagerie WhatsApp, grandement populaire à Maurice, notamment auprès des hauts fonctionnaires et des policiers pour son niveau de sécurité, peut être piratée grâce à un logiciel développé par la société israélienne NSO Group. Un simple appel suffit pour avoir accès à la liste d’appels, aux messages, aux photos et à écouter un utilisateur. Il permet aussi de voir son environnement à travers sa caméra photo.
Le lièvre a été levé par le Financial Times, notamment lorsque le téléphone d’un avocat d’un groupe de journalistes mexicains, d’un dissident saoudien et des critiques des pays du Moyen-Orient poursuivant NSO Group a été piraté.
WhatsApp s’est fendu d’un communiqué lundi pour inviter les utilisateurs à faire une mise à jour. Elle admet que le piratage de son réseau est l’œuvre d’une société privée qui travaille avec des gouvernements pour développer des logiciels espions. NSO Group est, en effet, accusé d’aider des régimes du Moyen-Orient et du Mexique à espionner des militants et des journalistes.
Rachetée par Facebook en 2014 pour la coquette somme de 22 milliards de dollars, WhatsApp a construit sa bonne réputation sur la sécurité et de protection des données. NSO Group indique, de son côté, que ce logiciel, vise à combattre la criminalité et le terrorisme.
L’existence d’un tel logiciel est connue par les services de renseignement mauricien. Certains de ses membres préfèrent ainsi avoir recours à la messagerie Signal qui est présentée comme plus sure que WhatsApp. Le logiciel d’entrée de gamme de NSO Group coûterait Rs 30 millions selon des sources gouvernementales mauriciennes.

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