Bobby Hurreeram persiste et signe. Il maintient son affirmation à l’effet que selon lui, l’Organisation mondiale de la santé n’a pas sanctionné l’usage thérapeutique du cannabis et de ses dérivés. Dans une mise au point publiée sur Facebook, sur sa page officielle, le député sortant de Mahébourg/Plaine-Magnien cite la «position officielle» de l’organisme international.

Celui-ci indique sur son site, dans un article consacré au cannabis, que : «L’OMS ne recommande pas l’usage du cannabidiol à des fins médicales. (…)… qu’il (le cannabidiol) pourrait être utilisé à des fins médicales, mais d’autres éléments de preuve restent nécessaires.» Ce que Hurreeram ne dit pas, c’est que cette position date de décembre 2017. Or, depuis, cette position a évolué. Le comité d’experts de la pharmacodépendance de l’OMS a recommandé à l’Organisation des Nations unies, en janvier de cette année de reclassifier le cannabis et ses dérivés, à cause des vertus thérapeutiques du «gandia». Une décision significative à plus d’un titre.

Qu’est-ce qui change avec la reclassification recommandée dans le rapport du comité d’experts, soumis en juin et circulé publiquement en décembre dernier ? Le cannabis et ses dérivés ne figureront plus dans la même catégorie que des drogues dangereuses comme l’héroïne (liste 4). Mais dans la catégorie 1, soit la moins stricte en termes de contrôle et de régulation. Ce qui, comme le cite Bobby Hurreeram, permettra de faire des expérimentations et des études «plus poussées».

Nous maintenons donc notre What the fact! : si l’affirmation de Bobby Hurreeram sur notre plateau, la semaine dernière, n’était pas complètement fausse, elle demeure trompeuse à la lecture des faits.

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