Le diocèse de Port-Louis l’a réitéré hier. Jack Bizlall a le droit de manifester «comme n’importe quel citoyen». Cependant, la stratégie adoptée par le syndicaliste en marge de la venue du pape François relève d’un «procès public» et d’un «chantage émotionnel dûment médiatisé», estime le père Jean Maurice Labour. Le vicaire général l’affirme dans un court communiqué : «Nous ne sommes pas impressionnés par ses menaces de manifestations.»

Le syndicaliste défend quatre femmes employées par divers instances liées à l’Eglise catholique. Elles ont été soit licenciées, soit suspendues pour diverses raisons. Bizlall menace de manifester lors de la venue du pape François, le 9 septembre. Tout comme il a organisé deux protestations hier, à Beau-Bassin et Rose-Hill, devant des églises.

«Il arrive aussi aux employés de ne pas respecter les lois du travail», relève le père Labour. Or, «ces menaces et ultimatums, à l’approche de la venue du Pape François, détournent l’attention du public et font de l’ombre à la complexité des problèmes spécifiques à chaque cas qui est traité avec la plus grande attention par les autorités concernées», insiste le vicaire général.

Ci-dessous le communiqué dans son intégralité.

Mr Bizlall m’avait habitué à plus de rigueur dans le traitement des conflits industriels. Voici qu’il fait un procès public à l’Eglise Catholique à partir de quelques cas individuels de personnes qui s’estiment lésées dans leurs droits. Je voudrais lui rappeler qu’il arrive aussi aux employés de ne pas respecter les lois du travail.

En regroupant tous ces cas individuels, M. Bizlall veut utilliser un chantage émotionnel dûment médiatisé alors que chacun de ces cas est traité dans sa spécificité, au niveau des instances prévues par la loi : dialogue, disciplinary board, et recours éventuel à la “Commission for Conciliation”, etc.

Nous ne sommes pas impressionnés par ses menaces de manifestations qu’il a le droit d’organiser comme n’importe quel citoyen, selon les dispositions des lois en vigueur. Ces menaces et ultimatums, à l’approche de la venue du Pape François, détournent l’attention du public et font de l’ombre à la complexité des problèmes spécifiques à chaque cas qui est traité avec la plus grande attention par les autorités concernées (l’évêché, le SEDEC et la Fabrique du Sacré Cœur).

Pour notre part, nous ne suivrons pas M. Bizlall dans la voie qu’il a choisie. Nous refusons de nous engager dans un procès public par médias interposés. Nous laissons aux instances concernées le soin de faire le suivi de chaque cas selon les dispositions de la loi.

Père Jean Maurice Labour

Vicaire Général

Diocèse de Port-Louis

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