Le président de la Hindu House a tiré à boulets rouges sur le père Jean Maurice Labour. Virendra Ramdhun a défié le membre du Comité diocésain 1er février de se présenter aux élections générales. «Mo challenge li: met to 60 kandida si to solid, to ena mazorite. Met to 60 e vinn Premie minis to mem, pret.»

Un défi lancé devant le Premier ministre Pravind Jugnauth et divers membres de son Cabinet, le dimanche 28 octobre à Cassis, lors des célébrations marquant la fête Divali à la Hindu House.

Virendra Ramdhun s’élève contre le fait que le père Labour réclame un recensement ethnique. S’il invite, dans un premier temps, le prêtre à «vinn laplenn football, nou zwe match la», le président de la Hindu House s’adressera finalement au chef du gouvernement : «Mwa mo dir Premie minis avoy li enn gran fer fout.» Tout comme lui n’a que faire de politiciens qui boudent ces célébrations à cause de la présence de Pravind Jugnauth.

Ramdhun a ensuite lancé un appel à la solidarité à tous les hindous. Arguant que ce sont des gens comme Labour qui «pe met dezord dan pei». Tout comme certains médias veulent «diviser la population hindoue» en s’attaquant, par exemple, à Maya Hanoomanjee, qui était sous la tente dressée à Cassis.

La Hindu House, a assuré son président, apporte son soutien au gouvernement qui «fait son travail comme il faut» et au Premier ministre dont il a salué le combat contre «bann mafia ladrog».

Sir Anerood Jugnauth (SAJ), accompagné de son épouse lady Sarojini, a aussi eu droit à des fleurs. C’est quand celui-ci a pris le pouvoir, estime Ramdhun, et grâce aux prières de tout un chacun que le pays a été épargné par des catastrophes naturelles.

Outre des ministres à l’instar de Nando Bodha, de Leela Devi Dookun-Luchoomun et de Mahen Jhugroo, certains membres de l’opposition tels Malini Seewocksingh et Dan Baboo du PMSD, assistaient à la fête culturelle et aux discours qui l’ont animée.

Le chef du gouvernement a, lui, mis l’accent sur les principes du dieu Ram. «Tout comme Ram avait de la considération pour son peuple, mon peuple aussi vit bien», a déclaré Pravind Jugnauth. Citant la construction de logements sociaux. Notre pays, a poursuivi le Premier ministre, «fi’nn pran sime lalimier». La lumière étant le symbole de la fête Divali.

Certaines personnes, selon Pravind Jugnauth, utilisent tous les moyens pour être à la tête du pays. Or le dieu Ram a prouvé sa capacité d’apporter l’unité dans son royaume. «Je m’inspire de lui», a dit le chef du gouvernement.

Par ailleurs, il a donné la réplique à certains membres de l’opposition, disant que la hausse de la pension de vieillesse n’est pas une mesure électorale. «Depuis le début,  nous avons augmenté la pension et nous continuerons», a assuré Jugnauth.

De son côté, l’acharya Hamslall Sooklall n’a pas manqué de faire les éloges du travail accompli par le ministre mentor SAJ. Pravind Jugnauth, qui a pris le relais, poursuit sur la même voie, a souligné le prêtre hindou.

Selon lui, une personne peut dépenser des millions en quelques minutes, mais une bonne épouse vaut des milliards. Pravind Jugnauth, qui visiblement ne comprenait pas le discours prononcé en hindi, s’est fait aider par le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha. Ce dernier agissant comme traducteur.

Le prêtre a également salué l’initiative mise en place pour la première fois par la Hindu House pour l’organisation d’un Yatra (pèlerinage) en Inde, avec le soutien du gouvernement. Le premier ministre et le directeur général de la Mauritius Broadcasting Corporation, Anooj Ramsurrun ont lancé un clip réalisé par une équipe de la radiotélévision nationale sur ce pèlerinage.

Photo (capture d’écran) : Virendra Ramdhun, président de la Hindu House

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