Ce n’est pas la joie pour l’industrie sucrière réunionnaise. Déjà affectée par trois cyclones, voilà que neuf remorques de cannes à sucre ont été incendiées simultanément à Petite-Île et Saint-Joseph dans la nuit du lundi au mardi 27 novembre. Le feu s’est même propagé aux plantations.

Les planteurs qui avaient déjà dû patienter une dizaine de jours en raisons des barrages pour acheminer leurs récoltes à l’usine soupçonnent les «gilets jaunes», mais le président de la Chambre d’agriculture locale, Jean-Bernard Gonthier, appelle au calme, rapporte Le Quotidien de la Réunion ce mercredi 28 novembre.

Il s’avère que les « gilets jaunes » déplorent le manque de soutien des agriculteurs face à ce mouvement de protestation contre la hausse du prix du carburant. Pour les planteurs ciblés, chacune de leur remorque coûte au moins 25 000 euros, soit l’équivalent d’un million de roupies.

Avec les barrages, l’usine Tereos est en mode attente depuis le 17 novembre, 170 000 tonnes de cannes du Bassin du Gol et du bassin de Bois-Rouge devant être broyées. Une situation qui va pénaliser davantage les planteurs qui espèrent obtenir des indemnités, question qu’ils vont soulever avec la ministre de l’Outre-mer, Annick Girardin, attendue dans l’île ce mercredi 28 novembre.

Il faudra aussi comptabiliser les pertes dans le domaine de l’élevage et horticole qui s’élève à plus de 1,3 million d’euros.

Photo : Edouard Marchal : Véhicule incendié à Saint-André

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