Le libre-échange dans la région océan Indien est-il un mythe ? C’est sur cette question que se penchera, cette semaine, l’université d’été France-Allemagne-Maurice, qui a lieu à l’hôtel Hennessy Park, Ebène. Lancée officiellement ce lundi 19 octobre, elle réunit des étudiants et universitaires de l’université de Maurice, mais aussi de l’université de La Réunion, celle de Paris Ouest France Nanterre La Défense, et de Potsdam, en Allemagne.

Etienne Sinatambou note que les discussions permettront de « voir si l’abolition des barrières tarifaires ou non tarifaires viendra résoudre le problème des échanges commerciaux » au niveau de la région. Et de souligner que d’autres facteurs, comme les infrastructures, la formation ou encore la gouvernance sont aussi à prendre en considération. Pour le ministre des Affaires étrangères, Maurice doit « persévérer » et s’appuyer sur les structures dont le pays est membre : la COI, la SADC, la COMESA mais aussi le tripartite free trade area, lancée en juin de cette année et qui regroupe 25 pays d’Afrique.

Ravi Yerrigadoo le rejoint sur ce point, mais relève pour sa part un autre domaine « aussi important que le libre-échange commercial : le service ». La réciprocité entre les pays, explique l’Attorney General, n’existe pas toujours sur ce point, en raison de certaines « craintes ». Il ne sera possible d’y remédier, poursuit-il, qu’en encourageant davantage les échanges et les discussions, surtout Nord-Sud.

Pour Shivani Georgijevic, chargée de cours à l’université de Maurice, la collaboration inter-région est très importante pour un petit Etat comme Maurice. Et avec l’émergence de l’Afrique, l’Europe doit « dialoguer » avec les pays du Sud.

Des présentations devant 80 étudiants avec la participation de la délégation de l’Union européenne, du bureau permanent de la Cour d’arbitrage permanent de la Haye à Maurice, ou encore du Business Bridge OI Madagascar sont prévues jusqu’au 23 octobre.

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