L’aveu est candide. Encore plus quand on considère la plateforme sur laquelle le ministre des Infrastructures publiques a choisi de le révéler. Invité pour le lancement d’un atelier de travail sur l’informatique légale, dont l’une des préoccupations majeures est la cybercriminalité, Nando Bodha confesse qu’une base de données de son ministère a été « piratée » la semaine dernière.

L’auteur du crime ne serait autre qu’un « fonctionnaire à la retraite ». Celui-ci est suspecté de « manipuler » la base de données à distance. Une enquête de police est en cours.

Cet épisode, indique Nando Bodha, qui assistait à l’atelier comme Attorney General par intérim, vient mettre en lumière, si besoin est, la vulnérabilité de tous face à la cybercriminalité. Il est d’autant plus important dans ce combat, souligne le ministre, de se fédérer. Cela afin de voir comment « travailler ensemble » pour le partage d’informations mais aussi de compétences.

Quelque 2,8 milliards de personnes sont aujourd’hui connectées à l’Internet, rappelle Etienne Sinatambou, ministre des Technologies, de la Communication et de l’Innovation. Autant de personnes vulnérables aux cyberattaques. Nos lois seront amendées pour que Maurice soit en ligne avec la Convention de Budapest sur la cybercriminalité.

L’atelier de ce matin, qui s’est tenu à l’hôtel Westin, à Balaclava, porte sur l’élaboration de procédures standards par rapport à l’informatique légale. Il est organisé dans le cadre de l’action légale sur la cybercriminalité (GLACY), un projet conjoint de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe.

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