Le Musée de l’esclavage verra bientôt le jour. Dans le cadre de sa création, Benigna Zimba, docteure en histoire originaire du Mozambique, est à Maurice afin de présenter un film retraçant la route des esclaves, en particulier dans le sud-est de l’Afrique.

Intitulé Slave Routes and Oral traditions in Southeast Africa, cette réalisation a été présentée une première fois, hier au Réduit, en marge de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, observée le 1er février.

Des projections seront organisées pour les Mauriciens. Le but : recueillir leur avis afin d’améliorer cette coproduction mauriciano-mozambicaine.

« Il est important que le film soit retravaillé afin d’établir une meilleure connexion avec Maurice car c’est ici, la maison du musée de l’esclavage », dit Benigna Zimba. La version retravaillée du film devrait être prête pour la fin de l’année.

Une version que l’historienne Vijaya Teelock verrait bien au Musée de l’esclavage. En attendant, les recherches, multidisciplinaires, continuent en vue de la mise sur pied du musée. La coordinatrice du Centre for research on slavery and indenture explique le travail d’archives, l’histoire orale, l’archéologie, entre autres, seront mis à contribution.

Selon l’historienne, « toutes les sources possibles seront exploitées pour recréer quelque chose que les Mauriciens, toutes ethnies ou classes confondues, pourront comprendre ».

Dans le sillage de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, le livret Maritime Maroonage in Mauritius a aussi été lancé. Anne Lise Levasseur Elizabeth, auteure de cette publication, se dit « honorée » que son travail de dissertation soit ainsi mis en lumière. Cet ouvrage, explique-t-elle, relate la fuite des esclaves de Maurice afin de rejoindre leurs pays par voie maritime.

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