Prévention et dépistage sont la clé pour endiguer la propagation du VIH-sida. Tous les Mauriciens devraient d’ailleurs se faire dépister, soutient Anil Gayan. Qui compte lui-même se faire tester. Le ministre de la Santé l’a affirmé à l’issue d’une conférence de presse où il a annoncé que le National Aids Secretariat (NAS) passe sous l’égide de son ministère. Le NAS dépendait jusqu’ici du bureau du Premier ministre.

Anil Gayan a aussi prôné une plus grande coopération entre son ministère et les ONG. Le soutien des associations engagées dans la lutte contre le sida, dit-il, étant nécessaires car elles sont « le plus en contact avec les groupes à risque ».

Interrogé au sujet de l’étudiante camerounaise menacée d’expulsion en raison de sa séropositivité, le ministre a souligné que la décision dans ce cas relève du bureau du Premier ministre. Il relève toutefois que Maurice n’est pas le seul pays à imposer des restrictions au niveau des ressortissants étrangers vivant avec le VIH-sida.

Le Dr Amita Pathack, National Aids Coordinator, indique pour sa part que les campagnes de sensibilisation doivent s’intensifier, notamment auprès des jeunes. Cela, avec le concours du ministère de la Jeunesse et des Sports, de celui de l’Education et des ONG. Pas seulement en ce qui concerne le VIH-sida, mais aussi pour ce qui est de la sexualité et de la consommation du tabac et de l’alcool.

L’éducation sexuelle dans les écoles primaires et secondaires est essentielle, soutient Nudhar Bundhoo de Pils, qui salue le « début du travail de collaboration » avec le ministère de la Santé. Les ONG ont d’ailleurs reçu de nombreuses demandes à cet effet. L’Advocacy Officer déplore toutefois qu’au niveau du programme d’échange des seringues, on note une réduction de seringues sur certaines régions. Alors que l’Integrated Biological and behavioural Surveillance Survey de 2013 estime que 44,3% des personnes qui s’injectent des drogues sont porteuses du VIH.

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