L’éthylotest ne sera pas la seule arme pour lutter contre l’insécurité sur les routes. La conduite sous l’emprise de drogues sera aussi sanctionnée. Des policiers sont actuellement en formation afin de pouvoir utiliser les appareils déjà distribués aux 77 postes du pays et initier leurs collègues à leur manipulation.

Ils sont 25 à suivre les directives de Charles Mercier-Guyon depuis le lundi 7 octobre, à Vacoas. Des amendements à la «Road Traffic (Amendment) Act» ont été votés fin avril pour permettre le dépistage de substances illicites lors de contrôles routiers.

Les tests permettront de détecter chez les conducteurs la présence de cannabis, d’héroïne, de drogues synthétiques, d’amphétamine, de cocaïne et de ses dérivés, d’amphétamine ou encore d’ecstasy. Soit toutes les substances interdites sous le «Dangerous Drugs Act».

Les policiers doivent aussi pouvoir repérer les signes physiques que le chauffeur est sous influence, explique le formateur, médecin légiste de formation. Notamment en évaluant son comportement, sa façon de parler, sa démarche, sa posture physique… La personne sera ensuite soumise à un test salivaire.

Les résultats des tests préliminaires seront ensuite confirmés par une prise de sang, qui sera utilisée en Cour, ou une analyse d’urine. Ce dernier ne sera pas présenté devant la justice car des traces de substances illicites peuvent être détectées bien après leur consommation. Le cannabis, par exemple, est présent dans l’urine durant 30 jours.

Vidhu Madhub-Dassyne, directrice du Forensic Science Laboratory, précise que des appareils dernier cri seront utilisés.

Il n’est pas clair quand les tests antidrogue seront une réalité sur les routes. Malgré le vote des amendements à la «Road Traffic Act», nous avons obtenu des versions contradictoires de la police sur leur mise en application. Contacté, le Police Press Office a déclaré ne pas être au courant, avant de nous renvoyer vers le ministère des Infrastructures publiques.

Nous attendons la réponse du ministère.

Entre-temps, les cartons contenant les appareils de dépistage demeurent scellés.

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