«Ils savaient tous depuis trois ans qu’ils devaient partir.» Et dans la grande majorité des cas des familles concernées par des expropriations ou des démolitions à La Butte et résidence Barkly, insiste Etienne Sinatambou, tout s’est passé sans anicroche.

Le porte-parole du gouvernement a consacré son point de presse hebdomadaire aux incidents d’hier. La police a déployé d’importants effectifs à résidence Barkly et La Butte pour procéder à la démolition de structures se trouvant sur le tracé ou le buffer zone du Metro Express.

A résidence Barkly, la police a procédé dans l’après-midi à la démolition de clôtures et d’une partie de la maison de l’un des habitants. Les habitants pensaient pourtant avoir obtenu un sursis jusqu’au lundi 4 septembre, la juge Rita Teelock ayant convoqué le Premier ministre ainsi que le ministère du Transport et celui du Logement et des Terres.

Sinatambou fait, lui ressortir, que la juge a refusé d’octroyer l’injonction demandée par les habitants de Barkly et que l’ordre intérimaire interdisant la démolition n’est tombé qu’en milieu d’après-midi.

Selon les détails fournis par le ministre Bodha, et auxquels Sinatambou s’est référé, Rs 371 millions de compensation ont été payées jusqu’ici. Il y a eu 32 cas d’acquisition obligatoire mais aussi 21 cas d’empiètement sur des terres de l’Etat à Barkly et 15 à La Butte.

Les autorités ont proposé diverses formules aux familles pourtant «dans l’illégalité», déclare le ministre de la Sécurité sociale. «Peut-on être plus conciliant ?» s’interroge Sinatambou.

A La Butte, poursuit-il, seule la famille Rujubali pose problème. Cela alors qu’elle occupe illégalement un terrain de l’Etat et que le bail de l’autre a expiré depuis 2013. A Barkly, 4 familles sont concernées par la destruction d’une partie de leurs maisons. Trois d’entre elles ont d’ailleurs officiellement reconnu ce fait, dit le ministre de la Sécurité sociale, mais refusent de céder.

En Cour suprême lundi, les familles qui s’opposent à la démolition devront présenter leur contrat de bail pour prouver qu’elles sont propriétaires. «Il sera clair et net qu’ils n’ont aucun droit d’être là», estime Sinatambou.

«Certains» députés de l’opposition «pe al met dife», ajoute le ministre. En provoquant eux-mêmes des tensions sociales dans cette affaire.

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