Les insultes au Parlement entre députés et ministres ont été au rendez-vous, ce mardi 26 mars à l’Assemblée nationale. Anwar Husnoo a eu bien du mal à se défendre face à une opposition virulente. Le ministre de la Santé répondait à une question de Patrice Armance du PMSD sur la construction d’un «community health centre» à Pointe-aux-Sables pour remplacer l’actuel, vétuste.

La situation a vite dégénéré. Alors que Husnoo expliquait que les soins sont administrés sans grande difficulté ni complainte au centre de santé, Jean Claude Barbier a exprimé son mécontentement. «Menteur ! Menteur !» a lancé le député du Mouvement patriotique. «Twa ki manter!» a rétorqué le ministre.

Le Deputy Speaker Joe Lesjongard a demandé à Barbier de retirer ses propos qu’il juge «unparliamentary». L’opposition a alors vivement souligné que Husnoo les avait aussi utilisés. «Li si li’nn dir», répétait un membre de l’opposition. Les deux hommes finissent par se plier à l’ordre de Lesjongard. Le calme fut toutefois temporaire.

«Shut up !» lance Anwar Husnoo, au milieu de la lecture de sa réponse, à Shakeel Mohamed. Mais c’est le député travailliste qui se fait rappeler à l’ordre par le Deputy Speaker pour ses commentaires «from a sitting position». Lesquels ? «Twa si to temporary, to ti dan ML, aster to dan MSM.»

Ce qui met le feu aux poudres. L’élu de Port-Louis Maritime/Est s’en prend à Husnoo, puis Lesjongard. «Je ne l’insulte pas mais quand il me demande de me taire, cela montre comme il est courageux. Oh God! I am impressed», ironise Mohamed. En prévenant : «S’il me provoque, je ferai pire.»

Alors qu’Arvin Boolell soulève un point de droit pour demander au Deputy Speaker que Husnoo retire ses propos, Shakeel Mohamed, remonté, balance au ministre de la Santé : «On a point of order, sit down!»

Le ministre a fini par retirer ses propos. Non sans lancer une pique à l’ancien gouvernement quant à la mise sur pied de ce centre de santé. «Pandan 15 an, ki to’nn fer?» a reproché Husnoo au député rouge. «Rs 15 millions la to’nn gagne selma», a rétorqué Mohamed, faisant référence au terrain de Husnoo acquis par l’Etat.

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