« Presque l’ensemble du secteur des services n’est couvert ni par Remuneration Order ni par accord collectif. » Pour Reeaz Chuttoo, secrétaire général de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), le gouvernement mauricien ne respecte pas les normes fondamentales du travail telles que posées par l’Organisation internationale du travail pour ce qui est des salaires.

Fort de ce constat, la CTSP a déposé une plainte contre l’Etat mauricien auprès  du Comité de la liberté syndicale. Il souhaite, d’une part, qu’une enquête soit entamée dans les plus brefs délais. Et, d’autre part, que l’Etat soit rappelé à ses responsabilités.

Si 8 Remuneration Orders ont été proclamés en décembre dernier – au bout de trois ans –, ils viennent cependant faire « reculer les syndicats de 30 ans », selon Reeaz Chuttoo. Le syndicaliste relève ainsi les incongruités, comme le fait que certains semi-skilled workers soient mieux rémunérés que des employés highly skilled.

Le syndicat dénonce aussi la manière de procéder du National Remuneration Board qui agirait comme un « bras politique » afin de répondre aux exigences du gouvernement.

La CTSP dénonce également les conditions de travail des éboueurs qui, selon eux, font face à un manque de mesures de sécurité. « Nous avons eu des réunions tripartites avec le ministère et  attendons toujours des changements dans la réglementation. Il semble que le ministère du travail ait mis ce dossier de côté », déclare Reeaz Chuttoo.

Jane Ragoo, présidente du syndicat, a quant à elle annoncé la marche annuelle de la CTSP. Prévue ce samedi 4 février à 13h30, à Rose-Hill, cette manifestation en sera à sa huitième édition depuis les derniers amendements aux lois du travail. Des textes que les syndicalistes veulent voir amender car en défaveur des employés.

Facebook Comments