Mahen Seeruttun l’évoquait dimanche, lors des prières offertes pour une bonne récolte cette année. La Banque mondiale assiste Maurice sur les dossiers sucre et canne à travers une étude qu’elle mènera. Et qui devrait déboucher sur des réformes en profondeur. Le rapport est attendu en mai 2020. C’est ce qui ressort de la Private Notice Question de ce mardi 18 juin.

Xavier Duval n’a pas manqué de souligner que les «terms of reference» ont été soumis à la Banque mondiale il y a seulement «quelques jours». Alors que le comité technique a été mis sur pied il y a plus d’un an, a précisé le leader de l’opposition.

L’étude servira notamment à développer une stratégie durable et à long terme pour assurer la viabilité du secteur. En faisant provision pour les petits planteurs, «les plus vulnérables», a indiqué le ministre de l’Agro-industrie. L’inclusion de la bagasse et de la mélasse dans le prix payé aux planteurs lorsqu’ils livrent la canne est l’un des aspects de l’étude, a assuré Seeruttun. Ils sont actuellement rémunérés par rapport au rendement du sucre.

S’agissant du paiement annoncé, lors du Budget 2019-2020, de Rs 25 000 par tonne de sucre aux planteurs pour les 60 premiers tonnes, c’est le Central Electricity Board qui pèse le plus pour financer cette mesure. Sa contribution s’élève à Rs 500 millions. Les subventions de la State Investment Financial Corporation et du Sugar Industry Fund Board sont de Rs 500 millions.

Alors que Xavier Duval s’inquiétait que le SIFB n’est plus solvable, tel n’est pas le cas, a rassuré le ministre Seeruttun.

Sur quoi travaillera la Banque mondiale ?

La performance du secteur sera passée en revue. Tout comme celle des institutions étatiques telles la Mauritius Cane Industry Authority, le Syndicat des sucres, le Sugar Industry Fund Board et le ministère de l’Agro-industrie.

La Banque mondiale devra aussi se pencher sur les principaux défis dont la volatilité des prix du sucre sur le cours mondial, le climat et les maladies touchant les plantations. Ainsi que sur les opérations de «toutes les institutions» en lien avec les acteurs du secteur.

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