«Je suis assez inquiet sur le devenir de la filière cannière à l’île Maurice.» Arnaud Lagesse, CEO du groupe IBL dont fait partie Alteo, ne cache pas ses craintes. S’il salue les aides du gouvernement en faveur des petits planteurs, il ne faut pas non plus oublier les «industries qui doivent fonctionner», a-t-il déclaré hier. Sans subvention ni soutien du gouvernement pour «réorganiser la filière cannière, on risque de ne plus compter dessus à moyen terme», prévient Arnaud Lagesse.

Le CEO du groupe IBL s’exprimait, le jeudi 14 février à Port-Louis, lors de la présentation du bilan financier de juillet à décembre 2018.

Les affaires d’Alteo se portent mieux sur le continent africain qu’à Maurice. En cause : la chute du cours du sucre ainsi que les limitations des mesures de soutien aux petits planteurs. La plus grosse compagnie sucrière de Maurice compte d’ailleurs sur ses opérations en Tanzanie et au Kenya pour générer plus de profits.

Le chiffre d’affaires d’Alteo pour ce premier semestre de 2018-2019 est de Rs 5,1 milliards. Soit une hausse de 13% comparativement à la même période de la précédente année financière. Les bénéfices après taxes ont toutefois connu une baisse de Rs 296 millions.

Le bilan semestriel du groupe IBL affiche une croissance de 4% du chiffre d’affaires sur l’ensemble des secteurs d’activités, passant à Rs 20,1 milliards sur ce semestre contre Rs 19,3 milliards sur la période juillet à décembre 2017. Les profits avant taxes ont diminué de 18%, passant à Rs 1,1 milliard contre Rs 1,4 milliard au premier semestre de 2017-2018. Les bénéfices opérationnels sont en baisse de Rs 92 millions tandis qu’il faut compter Rs 138 millions de plus au chapitre des charges financières.

Des résultats qui s’expliquent par l’investissement massif dans différents secteurs d’activités, dont la logistique, le commerce avec Winner’s, la construction et l’ingénierie ainsi que dans leur transformation digitale. Le groupe reste cependant confiant dans son avenir.

Au niveau de l’hôtellerie, c’est l’embellie. Les bénéfices opérationnels du groupe LUX* affichent une croissance de 55%, passant à Rs 407 millions pour ce premier semestre de 2018-2019. Le chiffre d’affaires sur la même période est de Rs 3,1 milliards (+14%).

Le groupe hôtelier envisage un plan plus agressif sur le plan régional et international, notamment en Chine, au Vietnam, aux Emirats arabes unis, Italie, France, Maldives, La Réunion.

Baisse de 14% du chiffre d’affaires du secteur «Building and Engineering», notamment à cause de gros projets de développement dans le segment «shipyard and contracting» et, du côté de Manser Saxon, de «projets de moindre envergure». UBP connaît une croissance dans son chiffre d’affaires, portée par des contrats dans le privé et le public.

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