Clency Harmon ne cédera pas tant qu’il n’y aura pas de garantie réelle ni d’échéance «réaliste et raisonnable» quant à la création d’une Land Court. Le gréviste de la faim n’a pas tardé à réagir après le point de presse de trois ministres siégeant sur le comité qui se penche sur les «land disputes».

Suivis via les réseaux sociaux, les déclarations d’Etienne Sinatambou, de Maneesh Gobin et de Fazila Jeewa-Daureeawoo, qui préside le comité, ne sont qu’une «répétition» de ce qui a été dit au fil des années. Soit «qu’on travaille dessus». Or, rappelle Harmon, la mise sur pied d’un tribunal figure sur le manifeste électoral de l’Alliance Lepep, rendu public en 2014. Le temps  qui s’est écoulé depuis, fait comprendre notre interlocuteur, montre le manque de sérieux du gouvernement sur ce dossier.

Que Jeewa-Daureeawoo déclare que les travaux du comité pourraient prendre trois ou neuf mois n’arrange rien. D’autant que «les élections sont derrière la porte», souligne Harmon. Cela ne fait que renforcer l’impression que «zot pe zwe». Voire qu’il y a de la «mauvaise foi».

Qu’attend-il d’Etienne Sinatambou, qui devrait se déplacer à son chevet ? Si c’est pour répéter ce qui a été dit durant la conférence de presse de ce soir, «nous ne sommes pas intéressés», lance sans ménagement le gréviste de la faim. Bien que fatigué par douze jours de jeûne.

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