Elles comptent bien se faire entendre. Même si jusqu’ici, leurs missives aux autorités sont restées lettre morte. Une dizaine de femmes cleaners ont manifesté, à la mi-journée, devant le siège du ministère de l’Education. Leur revendication : la révision de leur salaire, qui est de Rs 1 500 par mois.

Depuis 11 ans, Reshma Beecah assure le nettoyage d’établissements scolaires. Si aujourd’hui, elle se charge, seule, de celui d’un collège des Plaines-Wilhems, elle se désole toutefois de ne pas voir sa paie augmenter. Son salaire, déjà maigre, se réduit comme peau de chagrin en cas de congé public. Ce jour chômé étant déduit de ce qu’elle touche.

Comme Reshma Beecah, elles sont plus de 600 à réclamer un salaire décent, explique Jane Ragoo de la Confédération des travailleurs du secteur privé. La syndicaliste ne manque pas de relever la contradiction entre leur situation et le fait que la présidente de la République préside la Commission globale sur l’avenir du travail. Ce nouvel organisme a été lancé hier, à Genève.

Ces femmes cleaners se lanceront dans une grève de la faim, le lundi 28 août. Mais elles espèrent encore pouvoir entamer le dialogue avec les autorités avant cela pour une issue favorable.

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