C’est un «jugement fort» de la Cour suprême de Maurice en faveur de la State Trading Corporation, estime Reza Uteem. Les leçons à tirer sont nombreuses, fait ressortir le député du Mouvement militant mauricien. Le député de Port-Louis Centre/Sud retient notamment celui-là : les juges Caunhye, Devat et Chan rappellent aux gouvernants que les appels d’offres ne peuvent pas être contournés, fait ressortir le député du Mouvement militant mauricien.

Si c’est un gouvernement MSM qui a résilité ce contrat avec Betamax, jugé «illégal» par la justice mauricienne, le même parti soleil défendait ce contrat en 2010, rappelle Uteem. Il cite notamment la Private Notice Question à laquelle Showkutally Soodhun, alors ministre au sein du régime PTr-MSM, avait répondu, justifiant le non-recours au Central Procurement  Board, aujourd’hui mis à l’index par la Cour suprême.

Uteem réagissait à la décision, tombée ce vendredi 31 mai, renversant celle du tribunal d’arbitrage de Singapour qui ordonnait le paiement de quelque Rs 4,7 milliards de dommages à Betamax pour rupture de contrat.

Il y a deux jours, la Cour suprême indienne ordonnait le versement d’une garantie bancaire équivalente à cette somme, plus les intérêts, en attendant une prochaine audience. Si le ministre Ashit Gungah estime que ce somme n’a plus à être payé, Reza Uteem est moins assuré : «Je ne serais pas aussi confiant que le ministre Gungah.» Il revient à la justice indienne de décider s’il reconnaît l’arbitrage de Singapour ou la décision de la justice mauricienne.

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