La révision du traité Inde-Maurice, rendue publique par Roshi Bhadain il y a deux jours, aura des répercussions non seulement sur le secteur du global business mais aussi sur ceux qui y sont associés. L’Association of Trust & Management Companies (ATMC) et Global Finance Mauritius (GFM) en sont convaincues. Les deux associations ont, de leur propre aveu, mis leurs différends de côté pour exprimer, d’une seule voix, leurs craintes et leur « désaccord total » avec le protocole qui a été signé.

Le traité révisé n’est « pas dans l’intérêt de la juridiction mauricienne », soutient l’ATMC. Qui déplore, avec la GFM, que les autorités n’aient pas consulté les opérateurs du secteur, malgré un Financial Services Consultative Council, avant d’entamer la finalisation des discussions avec la Grande péninsule.

Avec les termes négociés en faveur de l’Inde, les compagnies étrangères basées à Maurice n’ont plus de raison de rester, avancent les deux associations. Qui craignent un « spillover effect ». L’emploi des salariés directement concernés, mais aussi des personnes qui travaillent à leurs services, est menacé, expliquent les membres des deux associations. Il y aussi des risques pour les banques auprès desquelles elles ont contracté des emprunts, les propriétaires des locaux qu’ils louent, expliquent l’ATMC et GFM.

Les deux associations s’interrogent également sur une éventuelle « contagion » par rapport à d’autres traités bilatéraux. Les deux regroupements estiment cependant qu’il n’est pas « trop tard pour un retour en arrière ». Et espèrent pouvoir en discuter avec le Premier ministre.

Photo : Clensy Appavoo, comptable, Ashish Jugarnauth, directeur d’International Proximity, Kamal Hawabhay, président de l’ATMC, et Samade Jhummun, CEO de Global Finance Mauritius.

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