«J’ai peur qu’on se soit servi de nous pour remporter les élections…» Le négociateur pour les victimes de krach de la BAI brandit la menace d’une manifestation d’ici 15 jours devant le bureau du Premier ministre. Salim Muthy déplore le silence du gouvernement au sujet du remboursement jusqu’à 100% promis aux souscripteurs du plan Super Cash Back Gold et aux investisseurs du Bramer Asset Management.

Un premier décaissement aurait dû avoir été effectué en décembre 2019, selon une promesse électorale de l’Alliance Morisien durant la campagne électorale menant aux législatives du 7 novembre dernier dont Muthy s’était fait le relais public.

«Finn anbet nou, finn kouyonn nou, finn trair nou», se désole Muthy. «On nous a bernés, on nous a trahis.» Autorisation de la police ou non, ces victimes du démantèlement du groupe BAI seront dans les rues, a soutenu le travailleur social face à la presse, le lundi 3 février au centre Marie Reine de la Paix, à Port-Louis. Durant sa réunion préalable avec la centaine de personnes qui se s’étaient déplacées, Salim Muthy a fait ressortir qu’une liste des sommes dues sera compilée et envoyée au Premier ministre Pravind Jugnauth et au ministre des Services financiers Mahen Seeruttun.

Le travailleur social n’a pas caché sa frustration envers la cellule de communication du chef du gouvernement et le Secrétaire financier Dev Manraj. Car à en croire Muthy, il y a un «black-out» au niveau de la communication, «les ponts sont coupés». Salim Muthy s’interroge également sur le statut de l’enquête initiée par l’Independent Commission against Corruption sur quelques personnes ayant bénéficié d’un remboursement sans avoir été client du groupe BAI.

Fin décembre dernier, Muthy évoquait le décès de Sanjiv Issary, alors CEO du National Pension Fund Limited, comme possible frein au remboursement dans les délais promis. Cette société avait été chargée d’effectuer les paiement des fonds aux clients du plan Super Cash Back Gold et investisseurs de Bramer Asset Management..

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