Pour la première fois depuis la révocation du permis d’opérer de la Bramer Bank, la Banque de Maurice (BoM) s’exprime sur cette affaire. Ramesh Basant Roi a longuement évoqué le sujet lors d’une conférence de presse ce lundi 6 avril. Le  gouverneur de la Banque centrale maintient ainsi qu’il était nécessaire d’agir car la Bramer manquait de liquidités. Et qu’aucune banque sur le marché n’était prête à lui avancer les Rs 350 millions nécessaires.

Il n’était pas non plus question que la BoM avance de nouveau les fonds à cette filiale de la BAI. La Bramer avait, en effet, demandé un emprunt d’un milliard de roupies contre « ses bâtiments en garantie », explique Ramesh Basant Roi. Ce que la BoM ne pouvait accepter.

Alors que les interrogations fusent sur le rôle de la Banque centrale dans cette affaire, notamment sur la raison pour laquelle elle n’est pas intervenue plus tôt, son gouverneur maintient que le staff de la BoM n’a rien à se reprocher. Mais qu’il ne peut pas se prononcer sur le management. Et de souligner également que les auditeurs externes ont aussi « leur part de responsabilité ». Ils sont rémunérés, rappelle Ramesh Basant Roi, pour vérifier tous les comptes et signaler toute irrégularité. Ce qui n’a vraisemblablement pas été le cas ici.

Depuis vendredi 3 avril, l’affaire Bramer fait grand bruit à Maurice mais aussi à l’étranger. A un journaliste qui l’interrogeait sur ses retombées négatives sur l’image du pays – le gouvernement a évoqué un scandale financier de type Ponzi -, le gouverneur de la BoM a rétorqué : « Il y a mauvaise image [d’un pays] quand aucune irrégularité n’est rapportée. »

Et, dit-il, si la State Bank of Mauritius est aujourd’hui repreneur de la Bramer Bank, c’est parce qu’elle a été la seule à être « forthcoming ».

Lors de cette conférence de presse, il a également été question du maintien du taux repo.

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