«Des troupes ? Où y a-t-il des troupes ?» a voulu savoir le Premier ministre. Pravind Jugnauth a été catégorique : il n’est pas question, pour l’heure, de présence militaire à Agaléga.

Les troupes de pays étrangers qui veulent utiliser le port ou l’aéroport de Maurice doivent en faire la requête aux autorités concernées, a expliqué le Premier ministre. «Il en sera de même pour Agaléga», a-t-il affirmé lors de la Private Notice Question (PNQ).

Malgré les nombreuses assurances de Pravind Jugnauth à l’effet que Maurice ne compte pas céder la souveraineté de l’archipel, Xavier Duval est resté dubitatif. Suggérant que le projet d’agrandissement conséquent de la piste d’atterrissage se fait à des «fins militaires». Et ironisant sur le fait que la piste de 1,3 kilomètres sera rallongée à 3 km, soit presque la même longueur que celle de Plaisance ou trois fois celle de Plaine-Corail. Alors que l’archipel ne compte que «300 habitants».

Ce projet, insiste le Premier ministre, se veut être à «long terme». «Ce qu’on fait restera pour des générations.» Et de rappeler que depuis une vingtaine d’années, les gouvernements successifs tentent sans réel succès d’améliorer la piste d’atterrissage mais aussi d’assurer une liaison maritime régulière à travers une vraie jetée.

L’aide indienne pour la construction de la piste d’atterrissage, précise Pravind Jugnauth, a été évoquée avec la Grande péninsule «à plusieurs reprises depuis 2003».

Y aura-t-il un rapport sur l’Environment Impact Assessment (EIA) pour ces travaux ? N’y aura-t-il pas exemption comme pour le projet de Metro Express ? a encore voulu savoir Xavier Duval. «Le gouvernement décidera», a répliqué le Premier ministre. «Si je lis entre les lignes, il n’y aura pas d’EIA», a rétorqué Duval.

Abordant la partie financière, il faudra attendre l’évaluation des manifestations d’intérêt pour connaître le coût des travaux, explique Pravind Jugnauth. La partie indienne prépare actuellement les documents pour l’appel à manifestation.

Abordant la ligne de crédit accordée par l’Inde, le leader de l’opposition s’est inquiété du fait que le gouvernement s’est porté garant des Special Purpose Vehicles (SPV) qui seront mis sur pied pour le financement des projets d’infrastructures, dont le Metro Express, avec les Rs 18 milliards mises à notre disposition.

«Et si le Metro Express fait faillite dans deux ans ? Ou si le ‘Special Purpose Vehicle’ fait faillite ? La SBM fera-t-elle faillite aussi ? Qui remboursera l’EXIM ?» a interrogé Duval.

«Le Metro Express sera un succès !» s’est exclamé Pravind Jugnauth. Avant de préciser que les SPV généreront des revenus et doivent assurer le remboursement deux fois l’an.

L’Inde a accordé un moratoire de sept ans, au bout duquel le paiement du capital et des intérêts st prévu en 26 tranches.

Lire la réponse écrite de Pravind Jugnauth ici

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