Plus de six mois depuis qu’un travail pour l’ébauche du National Drug Control Master Plan a été initié. Depuis, c’est le «silence» du côté du gouvernement, s’étonne le Collectif urgence Toxida (CUT). Or, il y a «urgence», souligne Kunal Naïk, chargé de plaidoyer pour le collectif. Notamment avec l’ampleur grandissante des drogues synthétiques.

Le plan directeur, rappelle-t-il, concerne tous les aspects de la consommation problématique des drogues, dont la prévention. Celle-ci est particulièrement nécessaire auprès des jeunes et des adolescents, qui sont les plus vulnérables, note Kunal Naïk.

A ce chapitre, Danny Philippe, président de CUT, insiste sur l’urgence d’un centre de réhabilitation pour mineurs. Les centres existants s’occupant d’adultes et étant inadaptés. Le pays, dit-il, est «dans le rouge» par rapport à la drogue. Un plan de prévention global et intégré est plus jamais nécessaire, insiste Danny Philippe.

Les autorités doivent également réformer les politiques de drogues à Maurice, estime CUT. Face à l’essor des drogues synthétiques, la dépénalisation du cannabis pourrait être une solution. Le pays peut également se positionner au niveau du cannabis médical, estime Naïk.

CUT note avec appréhension une hausse dans le nombre de cas de VIH dépistés chez les injecteurs de drogues. De 31% en 2014, ce chiffre est passé à 38,7% en 2017. Une augmentation que le collectif attribue aux changements initiés par Anil Gayan au niveau du programme de substitution à la méthadone et à celui d’échange de seringues lorsqu’il était ministre de la Santé.

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