Salim Muthy ne mâche pas ses mots vis-à-vis de ceux qu’il tient pour responsable de l’affaire BAI. «La revanche arrive bientôt», a prévenu celui qui faisait partie du comité de soutien aux souscripteurs du plan Super Cash Back Gold et investisseurs de Bramer Asset Management. S’il n’a donné aucune consigne de vote, Muthy indique cependant que l’affaire BAI doit être pris en compte par les différentes formations en lice pour les législatives du 7 novembre.

Le travailleur social a tiré à boulets rouges sur sir Anerood Jugnauth (alors Premier ministre), Ravi Yerrigadoo (Attorney General à l’époque), Vishnu Lutchmeenaraidoo (qui était ministre des Finances), Roshi Bhadain (qui gérait le portefeuille de la Bonne gouvernance et des Services financiers avant sa démission du gouvernement) et l’ex-gouverneur de la Banque de Maurice. «Ce sont eux qui se sont assis ensemble et ont détruit le groupe BAI» fondé par Dawood Rawat, a affirmé Muthy.

Les victimes ne sont pas satisfaits des remboursements obtenus jusqu’ici, a-t-il rappelé. Elles s’attendent à retrouver la totalité de leur capital, a-t-il fait comprendre. Elles exigent également la mise sur pied d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur toute cette affaire.

«Nous ne sommes partisans d’aucun parti politique», a insisté Muthy. En niant, dans le même souffle, tout rapprochement de sa part avec le Parti travailliste. Mais il faut l’intervention du gouvernement pour que les personnes qu’il représente obtienne justice, insiste le travailleur social. Cela que le régime actuel revienne au pouvoir ou soit remplacé par d’autres.

Les leaders des partis politiques ou, à défaut, leurs représentants ont été invités à faire part de leurs propositions aux «victimes» de l’affaire BAI ce dimanche 20 octobre, au Rabita Hall, à Port-Louis. Les absences seront dûment notées, précise Muthy.

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