C’est connu. Les filles travaillent bien souvent mieux que les garçons à l’école. Elles sont toutefois moins nombreuses dans les filières des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) à mesure qu’elles avancent, que ce soit dans les études ou le boulot. En cause : les responsabilités familiales, mais aussi des stéréotypes internalisés, indique une étude menée par le Mauritius Research Council (MRC).

Les conclusions de la première phase de cette étude ont été rendues publiques le mardi 19 février, à Ebène, devant 130 femmes. Les femmes sont peu nombreuses dans les postes à hautes responsabilités dans les domaines scientifiques et techniques. Et très peu poursuivent leurs études jusqu’à l’obtention du titre de professeure.

Beaucoup privilégient leur vie familiale au détriment de leur carrière, explique Dr Madhvee Madhou, coordinatrice de la recherche au MRC. Tandis qu’un nombre important de femmes intègrent tôt les clichés et stéréotypes selon lesquels les garçons sont meilleurs dans les STEM et, par conséquent, se freinent elles-mêmes dans ces filières.

Le déséquilibre entre les genres est important. L’étude démontre qu’environ 20% à 25% des femmes opteront pour les sujets STEM contre 40% de garçons. Cela malgré un pourcentage plus élevé de femmes (55% à 58%) dans les institutions académiques.

Si seulement 16% des étudiants dans les filières STEM entament des doctorats, les femmes déjà peu nombreuses ne comptent que pour 5%. De plus, les hommes sont plus enclins à recevoir des Research Grant Schemes, indique l’étude.

Des efforts conjoints à tous les niveaux – parents, enseignants, industrie, société – sont nécessaires pour inverser cette tendance, souligne l’étude.

Celle-ci couvre la période 2013 à 2018. Les recherches ont été axées sur la participation des filles et des femmes dans les STEM au collège et à l’université ainsi que dans la recherche et le développement sur le plan professionnel.

La présentation de l’étude a coïncidé avec la présentation de la branche mauricienne de l’Organisation for Women in Science for the Developing World. Fondée en 1987, cette organisation non gouvernementale réunit des scientifiques femmes de renom.

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