« Un siège sûr pour l’arbitrage international et un centre régional d’excellence pour la formation dans ce domaine. » C’est ainsi que le ministre des Services financiers brosse les ambitions de Maurice, à l’ouverture de la 23session de l’International Council for Commercial Arbitration (ICCA), la première en Afrique. Et le pays se donne les moyens d’y arriver depuis 2008, a poursuivi Roshi Bhadain en énumérant les efforts faits et à venir en ce sens mais aussi pour relancer le secteur des services financiers.

Si, pour Bhadain, « cette conférence vient mettre Maurice sur la mappemonde », Salim Moollan rappelle que les pays en voie de développement ont jusqu’ici eu peu de voix au chapitre dans le domaine des centres d’arbitrage. Et que Maurice se positionne justement pour prendre cette place dans la résolution des litiges commerciaux. Le président du comité d’organisation d’ICCA Mauritius rappelle les retombées économiques certaines si le pays devient une plateforme pour ce type de résolutions.

Mohamed ElBaradei, Prix Nobel de la Paix 2005, a d’ailleurs rappelé dans son allocution, à l’Aventure du sucre, à Beau-Plan, que l’Afrique connaissait un manque à gagner annuel de plus de 50 milliards de dollars à travers les pots-de-vin et d’autres formes de corruption. L’arbitrage international et la législation doivent donc « maintenir un équilibre entre stabilité et flexibilité », explique le guest speaker, « entre une nécessaire transparence et les droits et interets des parties opposées à la confidentialité ». ElBaradei se désole toutefois que le traité de Maurice n’ait été signé que par une poignée de pays et ratifié par un seul : le pays hôte de la Convention.

Cette semaine, des délégués de 71 pays seront réunis au centre de conférences de Pailles pour le congrès de l’ICCA. Le thème : « Arbitrage international et Etat de droit : la contribution et la conformité ». Les travaux seront diffusés en direct sur le site Web du Mauritius International Finance Centre.

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