Le bunker hub, un secteur d’avenir pour Maurice. C’est sur cette thématique que se tient une conférence, cette semaine, à l’hôtel Labourdonnais, avec divers représentants du public et du privé rassemblés à l’initiative de l’International Bunker Industry Association, en partenariat avec Celero Group. Si la volonté affichée de Maurice est de développer ce secteur, l’intérêt est réel également au niveau de la région. Car des délégués des pays du bassin océan Indien assistent également à ce forum qui prend fin aujourd’hui.

Le développement des échanges commerciaux et des services maritimes ainsi que le financement des opérations de ravitaillement, indique Peter Hall, CEO de l’IIBA, sont parmi les sujets abordés depuis le 12 octobre durant les échanges et les sessions de formation. L’aspect environnemental, avec notamment les risques de pollution marine, de même que le cadre législatif ont aussi été au centre des discussions.

« Je m’attends à ce que cette conférence rebooste la région océan Indien », déclare Paul Maclons. Managing Director de SMIT Amandla Marine, fournisseur de services maritime dont les activités se concentrent dans la région sud de l’Afrique, il estime que Maurice présente des similarités avec l’Afrique du Sud au niveau du secteur du bunkering. Que ce soit en termes d’opportunités mais aussi de menaces potentielles, dont la pollution en raison d’une activité accrue. Il est donc essentiel, avance Paul Maclons, de se préparer pour faire face à ce genre de situation.

Pour Ashit Gungah, présent lors du lancement officiel du forum, le 14 octobre, « Maurice a beaucoup de potentiel », notamment de par sa position « stratégique » entre l’Afrique et l’Asie. Le trafic maritime dans le bassin océan Indien présente de réelles opportunités pour le bunkering, insiste le ministre de l’Industrie et du Commerce. Qui explique que des 30 000 navires qui transitent par l’océan Indien, « seuls 3 000 s’approvisionnent en produits pétroliers » chez nous.

« Une collaboration régionale serait ‘win-win’ » pour Madagascar et Maurice, avance pour sa part Laurent Rajaonarivelo, du ministère malgache de l’Energie. La Grande île, dit-il, « souhaite être un player » dans le secteur du bunkering. « Il faudrait qu’on puisse mettre les bases pour une infrastructure commune » entre nos deux pays, poursuit Laurent Rajaonarivelo, « avec le secteur privé en premier plan » et l’administration agissant comme facilitateur.

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