Cinquante ans depuis que l’université de Maurice a accueilli ses premiers étudiants. Un anniversaire que l’institution a choisi de célébrer à travers une série d’activités. La cérémonie officielle qui s’est tenue, ce jeudi 10 décembre, à l’auditorium Octave Wiehé a été l’occasion pour les uns et les autres qui se sont succédé sur scène de rappeler le riche parcours de l’établissement installé, dès ses débuts, à Réduit. D’une modeste population modeste de quelque 400 étudiants, le campus du Réduit accueille aujourd’hui plus de 12 000 jeunes et moins jeunes. Sans compter son staff qui s’élève à plus d’un millier de personnes. Nombre des 47 000 diplômés qui sont passés par ces murs se sont distingués sur le plan national et international, qu’ils aient intégré la fonction publique ou le secteur privé.

Le Premier ministre a d’ailleurs tenu à saluer la Speaker Maya Hanoomanjee, l’ex-président de la République Cassam Uteem et Armoogum Parsuramen, qui a été ministre de l’Education pour leur contribution au pays.

Le temps est à la célébration de ce qui a été accompli. Mais il faut également envisager les perspectives d’avenir. Si la recherche, le partenariat avec d’autres établissements et l’ouverture sur l’Afrique sont des points essentiels pour la voie que se trace l’UoM en tant qu’institution d’excellence et de référence, la question du financement demeure cruciale. Le budget annuel, a rappelé le Chancelier Jean Claude Autrey, est proche du milliard de roupies. Et il n’est un secret pour personne que l’université fait face depuis quelques années à des difficultés financières. Pour que l’UoM puisse devenir autonome, celle-ci compte inviter les anciens étudiants et le public mauricien à contribuer à des fonds spéciaux qui seront créés à cet effet.

L’innovation est ce qui a permis à l’institution de se développer au fil des années et d’accompagner Maurice dans les progrès réalisés pendant ces cinq décennies. L’UoM continue d’innover, a souligné le Premier ministre, et d’accompagner le gouvernement dans sa vision pour le pays. Avec, par exemple, la création d’une faculté consacrées aux études océaniques. Elle envisage aussi de proposer d’autres cursus, à l’exemple d’un BSc (Hons) Music qui sera introduit l’année dernière, note Autrey.

Leela Devi Dookun-Luchoomun a, pour sa part, appelé à une collaboration accrue entre les universités présentes sur notre territoire. « Maurice est trop petite pour la dispersion de ressources précieuses », soutient la ministre de l’Education. Dans cette perspective, « l’UoM peut montrer la voie ».

Attirer les étudiants étrangers, et notamment du continent africain, représente un énorme potentiel pour le campus du Réduit, a rappelé Leela Devi Dookun. Cela ne se fera toutefois pas sans les garanties nécessaires. Le Higher Education Bill actuellement en préparation, avance la ministre, permettra d’ « harmoniser et de rationaliser les réglementations » dans ce secteur.

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