Depuis 2016, une enseignante du collège Royal Holloway s’est vue suspendue de ses fonctions pour être réintégrée par la suite, et ce à plusieurs reprises. Une situation que dénonce la Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) à travers plusieurs manifestations, comme celle du mardi 29 janvier, réclamant même la fermeture de ce collège privé.

Silencieux jusqu’ici, le propriétaire du Royal Holloway College, Monaf Khedarun, a décidé de réagir. Son épouse, dont il se fait le porte-parole, gère l’établissement secondaire sis à Montagne-Blanche. S’il comprend que le syndicat des enseignants défend l’un des leurs, Monaf Khedarun souligne cependant que les griefs contre l’enseignante en question sont réels.

Celle-ci aurait fait usage d’un langage abusif auprès de ses élèves en 2016. Il y a même eu plainte à la police de la part de parents d’élèves, selon le gynécologue de profession.

Saisie de cette affaire, la Private Secondary Education Authority avait fini par recommander sa réintégration. Le collège avait accepté, sous conditions, indique son propriétaire. Mais l’enseignante en question a récidivé avec le même type de comportement, soutient Monaf Khedarun. D’où les suspensions qui ont suivi.

Un énième incident est survenu l’année dernière. L’enseignante pourra de nouveau retrouver son poste, a déclaré Monaf Khedarun, qui réside à Londres. «Dans un esprit de compromis, nous avons levé sa suspension», dit-il.

L’une des interrogations du syndicat des enseignants, lors de la manifestation de ce mardi, portait sur la rémunération de l’enseignante durant la période où elle n’avait pas accès au collège. Il n’y a pas de souci à ce niveau, a déclaré Khedarun : la suspension n’étant pas équivalente à une révocation, l’enseignante jouit de ses droits.

Le propriétaire du collège Royal Holloway en appelle cependant au sens de responsabilité de l’UPSEE. Rappelant que l’intérêt des élèves doit primer.

Le syndicat des enseignants campe, de son côté, sur ses positions. Et insiste que l’enseignante en question est victime d’acharnement de la part de la direction, selon Munsoo Kurrimbuccus.

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