La libération de 19 pirates Somaliens, le 1er août, alors qu’ils étaient condamnés à 30 à 42 ans de prison au Somaliland alarme les autorités mauriciennes. Surtout que Maurice préside le Groupe de contact sur la piraterie au large de la Somalie. Qualifiant cette évènement «d’extrêmement grave», le ministre des Affaire étrangères Nando Bodha ajoute que cela va à l’encontre de tous les accords entre la Commission de l’océan Indien (COI) et les autres parties prenantes. C’était lors d’une conférence de presse ce mercredi 7 août.

Le ministre redoute que les 40 autres pirates emprisonnés au Puntland soient aussi libérés. Bodha estime que tous les efforts des pays de l’océan Indien afin de rétablir la sécurité maritime iront à l’eau dans l’éventualité de leur libération. «Nous avons demandé une réunion avec le conseil de sécurité des Nations unies», dit-il. Nando Bodha a également affirmé que la lutte contre la piraterie est «la priorité essentielle» de la COI.

Nando Bodha est également revenu sur les conclusions de la retraite ministérielle de la COI, qui a eu lieu du 1er au 3 août aux Comores. Il indique qu’il est important que les chefs d’Etats des pays de la COI se réunissent au moins une fois tous les quatre à cinq ans. Le premier sommet pourra avoir lieu l’année prochaine pour la célébration des 60 ans de l’indépendance de Madagascar. De plus, le Conseil des ministres de la COI devra se rencontrer deux fois par an, en février et en juillet.

Le ministre ajoute que certains pays doivent montrer leur «leadership» dans les secteurs où ils excellent afin que les autres Etats de la région puissent répliquer leurs expériences et faire avancer leur économie. Par exemple, La Réunion peut apprendre beaucoup aux autres pays en matière d’énergies renouvelables ou les Seychelles pour la gestion de leur économie bleue, précise Bodha.

Nando Bodha a également partagé son souhait de convertir la COI en une Communauté de l’océan Indien, afin de resserrer les liens des pays de la région.

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