Officiellement, elles n’existent pas. Ces personnes n’ont, en effet, pas été déclarées à la naissance ni plus tard. Combien sont-elles à Maurice ? L’Etat civil démarre bientôt une campagne pour encourager ces personnes à se faire connaître et régulariser leur situation. Cela permettra aussi d’en déterminer le nombre, explique William Mario Ayelou, Registrar de l’Etat civil.

Ne pas être déclaré, c’est ne pas avoir d’acte de naissance ni de carte d’identité. Cela entraîne tout un lot de tracasseries administratives : ces «citoyens fantômes» ne peuvent pas se marier, ni déclarer leur enfant ou entamer des démarches pour l’obtention d’un passeport et encore accéder au système éducatif.

Afin de contourner cela, ces personnes non déclarées ont parfois recours à l’usurpation d’identit. Des histoires de personnes bien vivantes ayant appris leur décès dans la presse ne sont pas rares, explique William Mario Ayelou. Qui explique que souvent, ces «citoyens fantômes» sont issus d’un milieu pauvre.

Le Registrar a fait l’annonce de cette campagne nationale lors de la commémoration de la Journée africaine de l’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil, le jeudi 8 août, au bâtiment Emmanuel Anquetil à Port-Louis.

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