Il n’aura fait escale à Maurice que durant 19 jours. Mais ce passage dans l’Isle de France d’alors aura une grande influence dans l’œuvre de Charles Baudelaire. C’est ce qu’explique Emmanuel Richon.

Le conservateur du musée Blue Penny consacre une exposition à l’auteur des Fleurs du mal. A l’occasion des 150 ans de la mort du poète français. Charles Baudelaire disparaissait un 31 août 1867.

Il débarque à Maurice le 1er septembre 1841. Fringant jeune homme de 20 ans, son bateau, qui fait route vers les Indes, doit accoster pour cause d’avaries.

Le poème «A une dame créole» est inspiré par et dédié à la femme du planteur qui l’a hébergé. Le sonnet sera publié plus tard dans Les Fleurs du mal.

Baudelaire est un auteur qu’Emmanuel Richon connaît bien : il lui a consacré trois ouvrages, un quatrième est à paraître.

L’exposition retrace son voyage à Maurice et dans les Mascareignes – à travers les poèmes des Fleurs du mal et du Spleen de Paris, des œuvres d’art de l’époque, met en avant des peintures – des œuvres, de nombreux livres dont d’anciennes éditions ou des éditions rares des recueils de Baudelaire, des ouvrages critiques…

Ceux qui veulent approfondir ce voyage peuvent assister aux trois conférences données, ce vendredi 8 septembre à 18h30, l’Institut de Maurice. Anil Dev Chiniah qui se penchera sur «Baudelaire vers l’océanisme», Emmanuel Richon interrogera l’influence qu’a pu avoir, ou non, l’abolition de l’esclavage sur l’œuvre du poète. Tandis que le dramaturge Emmanuel Genvrin, de La Réunion, parlera du spectacle de sa troupe en 1997 consacré au voyage de Baudelaire dans les Mascareignes. La soirée sera suivie d’un concert.

Visible tous les jours (sauf dimanche et jour férié) de 10h à 16h30. Blue Penny Museum, Caudan Waterfront, Port-Louis.

Exposition ouverte jusqu’au 14 octobre

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