Leur maison est presque vide. Portes et fenêtres ont été démontées, les meubles et autres effets personnels enlevés et entreposés ailleurs… Ce samedi 23 septembre, Azam Rujubali s’affaire à enlever les quelques feuilles de tôle de la toiture. Des débris jonchent le sol, quelques déchets aussi. Le délai qui lui avait été accordé ainsi qu’à ses proches pour quitter les lieux expire aujourd’hui.

Une demande d’extension, faite hier après-midi au ministère des Infrastructures publiques, a été rejetée. La démolition aura lieu dès lundi matin.

La famille est éparpillée chez des proches, fait comprendre le patriarche. Lui pense dormir dans un premier temps dans son véhicule. Il avisera pour la suite. Azam Rujubali s’affaire sous l’œil de sa sœur, assise sur des barres de fer au milieu de la cour.

Le pays avait découvert, le 1er septembre, un homme désemparé mais combatif, s’opposant à la démolition de son domicile à La Butte pour faire place au tracé du Metro Express. Azam Rujubali est aujourd’hui résigné. Et suspendu à la décision des autorités quant à la compensation qu’il espère toucher.

S’il pensait, un temps, faire appel de la décision de la juge Teelock, Rujubali s’est depuis ravisé et a accepté de partir et d’accepter la somme proposée par le gouvernement. Un courrier en ce sens a été envoyé aux autorités cette semaine. La lettre reçue ce matin l’informe toutefois que le ministère des Infrastructures publiques a requis un avis légal du bureau de l’Attorney General sur la question.

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