Il a posé ses valises à Maurice il y a un quart de siècle. Ce qui devait être un bref passage dans l’île pour Florent Beusse comme coopérant pour le compte du Centre culturel Charles Baudelaire – aujourd’hui Institut français de Maurice – lui a ouvert les portes à de nouvelles aventures.

Directeur de l’agence de publicité Atoba depuis 1995, il grapille chaque moment libre pour des croquis à l’encre de Chine et réaliser de très belles aquarelles. Après un premier recueil sur Maurice édité par la maison d’édition Vizavi de Pascale Siew en 2014, il a enchaîné avec les Seychelles, Rodrigues et La Réunion.

Naturalisé en début d’année, il était à l’île sœur la semaine d’avant pour présenter «Regards sur la Réunion», mais manque de bol, il a débarqué le jour où le mouvement des «gilets jaunes» a débuté. Il sera à Rodrigues cette semaine pour présenter «Regards from Rodrigues» dans le cadre du Festival kreol.

Pour chacune des îles des Mascareignes, Florent Beusse a choisi un auteur différent. L’idée est de dépeindre ses dessins par quelqu’un qui connaît bien son pays. Après Amal Sewtohul pour Maurice, il s’est entouré de Joëlle Ecormier pour La Réunion et Patrick Jean Louis pour Rodrigues.

La série porte un nom en anglais pour créer une double signification, «Regards» se traduisant comme meilleurs vœux en français. Ça a marché pour Maurice en 2014 ainsi que les Seychelles en 2017, néanmoins le français a été préféré pour le lectorat purement francophone de La Réunion.

La réalisation des dessins de La Réunion s’est fait six ans durant à travers ses voyages d’affaires, Atoba ayant des clients réunionnais que Florent Beusse rencontre au moins quatre fois l’an. Ce qui est un délai assez long si l’on tient compte qu’il a fini les dessins pour les Seychelles et Maurice en neuf mois, contre six pour Rodrigues.

Ces recueils ne sont cependant pas formatés pour les touristes. «Ce n’est pas un livre de militant ou de parti pris. C’est un livre pour sortir hors des sentiers battus, d’avoir une autre idée d’une destination. De se rendre compte de ce qu’on a vu. Sans jugement», explique Florent Beusse. Tout en avouant que son futur projet consiste à immortaliser son Périgord natal sur papier.

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