« Dominer nou pa le ! », « Diktater nou pa le ! »… Le ras-le-bol des sapeurs-pompiers était palpable, ce matin à Port-Louis. Ils ont organisé une manifestation pour dénoncer notamment leurs conditions de travail, dont ils se plaignent en public depuis novembre dernier.

Manque de véhicules, les recommandations du Pay Research Bureau quant au Lead Fire Fighter toujours pas appliquées, équipements à être renouvelés, un cadre de travail parfois insalubre dans certaines casernes… La liste des griefs est longue.

Les pompiers dénoncent aussi la « gestion catastrophe » de Louis Pallen, Chief Fire Officer. Le Deputy Chief Fire Officer Kehlary en a aussi pris pour son grade, de même que le ministre Anwar Husnoo.

« Il faut humaniser les conditions de travail », a plaidé Radhakrishna Sadien, président de la Government Service Employees Association (GSEA).

Ashraf Buxoo, président de la GSEA Firefighters Cadre, lance un appel au gouvernement, en particulier au Premier ministre, pour une « rencontre urgente » afin de discuter de leur situation.

Si les pompiers n’obtiennent pas satisfaction, ils n’écartent pas une deuxième manifestation, cette fois de plus grande envergure, le 20 février.

«De gros efforts»

Du côté du ministère des Collectivités locales, dont dépend le Mauritius Fire and Rescue Service (MFRS), on s’étonne de la virulence de certains slogans des pompiers et de leurs syndicats. D’autant que la réunion avec eux, hier, et à laquelle assistait également Louis Pallen, s’était révélée « plutôt positive ».

Lors de cette deuxième rencontre, suivant celle du 30 décembre, Anwar Husnoo leur a de nouveau donné l’assurance que leurs doléances seraient prises en considération. Le ministre a, cette fois-ci, demandé à ce que la liste soit soumise par écrit afin de pouvoir en discuter plus avant avec la direction du MFRS. Et, si possible, accélérer les procédures.

Au 6étage du bâtiment Renganaden Seeneevassen, on tient à souligner que pour l’année financière 2016-2017, une enveloppe de Rs 85 millions est prévue pour le personnel, la logistique et l’achat d’équipements. Il y a eu l’acquisition de 3 camions au coût de quelque Rs 12 millions chacun, et un « recrutement massif » durant les deux dernières années.

« Nous faisons de gros efforts, fait-on comprendre au ministère des Collectivités locales, pour ‘deliver’ dans les meilleurs délais poossibles. »

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