Elles estiment ne pas avoir le choix. Des femmes yard cleaners ont, cet après-midi, entamé une grève de la faim. Leurs revendications : un salaire décent, car elles perçoivent quelque Rs 1 500 par mois.

Claudette, 56 ans, est aux côtés de trois de ses consœurs, sur le ruisseau du Pouce où les grévistes ont installé leur camp de fortune. Depuis huit ans qu’elle nettoie les cours d’écoles, elle pensait voir son sort s’améliorer enfin. Le 28 août, les négociations avec le ministère des Finances semblaient avoir abouti. Le ministère de l’Education devait les employer. Il était d’ailleurs censé solliciter l’aval du Conseil des ministres pour une dérogation afin que les cleaners âgées de plus de 48 ans puissent intégrer le service public.

Sauf qu’il y a trois jours, elle apprend comme d’autres que la «volte-face» du ministère de l’Education. Celui-ci compte lancer de nouveaux appels d’offres à destination des entrepreneurs qui emploient des contractuelles comme Claudette.

La ministre de l’Education reste sourde à leurs appels ? Que le Premier ministre intervienne, interjette Claudette.

Cette grève de la faim est leur ultime recours. Les femmes grévistes sont accompagnées dans cette action par Jane Ragoo et Reeaz Chuttoo de la Confédération des travailleurs du secteur privé.

Nous avons tenté de joindre le service de communication de l’Education.

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