Un débat pour lever le voile sur les discriminations que subissent toujours les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT). Tant au travail que dans les lieux publics ou dans les universités. Organisé par le Centre for Alternative Research and Studies (CARES) et le Collectif arc-en-ciel (CAEC), qui signent dans le même temps l’officialisation de leur collaboration, ce débat a donné lieu à un partage de connaissances, mais aussi de vécus. Les intervenants et les membres du public se sont retrouvés à la salle de conférences du Flying Dodo, à Bagatelle ce jeudi 14 décembre, pour débattre sur les discriminations.

Ryan Ah Seek, président du CAEC, trouve «irrespectueux» que quelqu’un soit discriminé de par son orientation sexuelle. Affirmant qu’une personne de la communauté LGBT est avant tout un être humain: «Le sang qui coule dans ses veines est de la même couleur, soit rouge.»

La violence verbale envers les LGBT a été longuement discutée lors de ce débat. Formant partie du noyau des discriminations subies. Des témoignages anonymes relatant le calvaire vécu par plusieurs personnes démontraient la «violence et virulence» des discriminations.

Institutionnalisation des discriminations  dans les lois mauriciennes? Oui, tel est bien le cas, selon les intervenants dans le débat. Déplorant qu’il y ait trop de «grey areas» en défaveur des personnes LGBT. Tandis que la Charte universelle des droits humains prévoit la dignité pour tout être humain.

Prenant également la parole lors de ce forum-débat, Stefan Gua, membre de CARES, a pointé du doigt la société conservatrice mauricienne, régie par les forces patriarcales. Selon lui, pour briser ces dogmes et perceptions, plusieurs conversations et interactions sont requises qui permettront de jeter la lumière sur les idées préconçues des uns et des autres.

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