Les salariés des conserveries de thons de l’océan Indien pourront dormir sur leurs deux oreilles. En tout cas, une plateforme de coordination réunissant les flottes thonières issues des pays de l’Union européenne et les industries de transformation de Maurice, des Seychelles et de Madagascar a été mise en place et se réunira en janvier prochain. Le but étant de s’assurer que les conserveries ne se retrouvent pas à court de matière première.

Une annonce en ce sens a été faite par le ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo, lors d’une conférence de presse conjointe avec l’ambassadrice de l’Union européenne auprès de Maurice et des Seychelles, Marjaana Sall, à Port-Louis, ce mercredi 14 novembre 2018. « Nous ne pouvons pas compter sur nous-mêmes, nous avons besoin de grands pays…

Les usines mauriciennes de transformation qui emploient environ 10 000 personnes et Rezistans ek Alternativ avaient tiré la sonnette d’alarme il y a plus d’un an suite à la résolution de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI) vers un retrait des bateaux de pêche espagnols dans l’océan Indien. La CTOI espère imposer un quota sur la prise de l’albacore, le thon à queue jaune qui est victime de surpêche.

L’Association des exportateurs mauriciens avait même adressé une lettre à l’ambassadrice de l’Union européenne en octobre 2017 pour évoquer les perspectives d’un chômage technique dans les usines de transformation. C’est à la demande de l’Association qu’une délégation menée par Vishnu Lutchmeenaraidoo s’était rendue à Bruxelles pour réclamer une dérogation spéciale.

 

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