Nando Bodha a été très ferme. Pour réduire le nombre d’accidents sur nos routes, il ne suffit pas de mettre en place une stratégie nationale. Il faut également du leadership, des moyens, du temps et éduquer, assure le ministre des Infrastructures publiques. D’ores et déjà, cependant, ce sont les amendements à la Road Traffic Act qui entreront en vigueur à partir de ce lundi 27 juillet.

Ainsi, le permis à points est aboli, tandis que de nouvelles pénalités sont applicables, notamment pour les excès de vitesse. (Voir certaines mesures ci-dessous) Les speed cameras seront, pour leur part, réactivées début septembre, annonce Nando Bodha. Un « re-engineering » du serveur ayant retardé leur remise en opération.

(Voir la suite du texte ci-dessous)

Communiqué Road Traffic Amendment

Dès lundi également, une Road Enforcement Squad composée de motards sillonneront nos routes. Leur mission : relever et verbaliser toute infraction sur nos routes. Dans un premier temps, ils seront à dix, en attendant l’acquisition des 30 motos pour le reste de cette escouade. Une dizaine d’entre eux suivront une formation à l’île sœur. Car La Réunion a su mettre en place un plan qui a vu chuter de manière drastique le nombre de morts sur ses routes, alors même que son parc automobile a augmenté.

La National Road Safety Strategy qui sera mise en place ici s’inspire d’ailleurs des modèles français et européens. Maurice s’arrogera d’ailleurs les services de celui qui a mis en place un programme similaire à La Réunion, précise Nando Bodha. Celui-ci a aussi annoncé la mise sur pied d’une National Road Safety Commission, présidée par le Premier ministre lui-même, et qui regroupera les ministères des Infrastructures publiques, de l’Environnement, de la Santé et de l’Education, ainsi que la police. Tandis que le National Road Safety Council – qui réunira, outre les ministères de la Santé et de l’Education, la Road Development Authority, la Traffic Management  and Road Safety Unit, les assureurs, les concessionnaires de véhicules et des ONG se verra doter de plus de moyens.

Le volet éducation de ce plan comprend une sensibilisation continue du public. Le ministère des Infrastructures publiques travaille ainsi sur une campagne, explique Bodha, et prévoit d’organiser une Mois de la sécurité routière. L’inclusion de la sécurité routière au niveau du curriculum du primaire et du secondaire est aussi à l’étude.

La formation dispensée par les auto-écoles devra également être revue. Tout comme la situation des motocyclistes – parmi les plus vulnérables sur nos routes. Ils sont 200 000 à rouler avec un permis provisoire, note Nando Bodha. Qui ajoute qu’il n’y a pas non plus de moto-école.

Le cadre législatif pourrait aussi être revu. Notamment en ce qui concerne la responsabilité d’autrui dans le « drink and driving ».

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