Manger mieux a un coût. Dans le cas des légumes bio, il faut dépenser deux à trois fois que pour les légumes issus de l’agriculture dite traditionnelle. Des agriculteurs mauriciens inscrits dans ce retour aux pratiques saines ont pu expliquer leur démarche et vendre leurs produits lors d’un marché bio durant la semaine écoulée.

Cela a été l’occasion de découvrir le travail de Djanil Khadaroo, agriculteur bio basé à l’Est, et de Ravi Rambujoo. Il est, avec Aurore Rouzzis, cofondateur de Vert Deux Mains et du label BioLokal. C’est une certification qui assurera aux consommateurs que les produits achetés respectent les paramètres nécessaires à la production bio. Des audits seront effectués deux fois par an chez les planteurs agréés.

Pourquoi les produits vivriers issus de l’agriculture biologique sont-ils plus chers ? Les planteurs n’ont pas recours aux pesticides et autres produits chimiques pour accélérer la production. Celle-ci suit les cycles naturels et requiert, par conséquent, plus de temps, a expliqué Djanil Khadaroo, agriculteur bio basé à l’Est.

Les produits de synthèse – pesticides et autres intrants – ont des effets néfastes sur la santé, rappelle Ravi Rambujoo. En les éliminant, il faut créer un écosystème autour des champs afin de lutter naturellement contre les insectes ravageurs. Cela peut prendre jusqu’à deux ans, selon cet interlocuteur.

Outre le marché bio, la soirée a été marquée par un troc de graine et une causerie d’Aurore Rouzzi sur des solutions concrètes quant à une politique zéro déchet au quotidien et une meilleure consommation. Claude et Lydia Bourguignon, des spécialistes des sols venus de France, ont animé pour leur part une conférence sur l’agroécologie ou la nécessité de «soigner la terre pour nourrir les hommes».

L’Institut français de Maurice s’est associé à la Chambre d’agriculture de Maurice (Smart Agri), avec la collaboration de SensiBio et de Beachcomber, pour ce projet.

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